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14 janvier 2008

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14 janvier 2008

Une interview de l'auteur

    Pourquoi avez-vous choisi d'être écrivain ?
On ne choisi pas d'être écrivain, on en ressent le besoin.

      Quand avez-vous découvert l'écriture ?                                                                                Tout simplement quand j'ai appris à lire et à écrire. J'ai écris mon premier conte à 7 ans et depuis je   n'arrête plus.

      Vos livres ont-ils un message particulier à faire passer ?
J'ai été professeur pendant plus de quinze ans dans une école de banlieue et j'ai eu envie d'écrire pour mes élèves. 'Samira des quatre routes', 'Pourquoi pas moi ?' et 'Adil coeur rebelle' sont trois livres qui se complètent. Leur message est qu'il y aura toujours quelqu'un pour aider les jeunes à progresser dans la vie.

      Vos livres ont-ils plu à vos élèves ?
Oui, beaucoup.

     Vous écrivez pour les adultes, abordez-vous les mêmes sujets ?                                                 Non, pas du tout. Par exemple, le livre 'Les Demeurées' raconte l'histoire d'une femme qui est l'idiote du village car elle est analphabète. Cette femme vit dans une bulle d'amour avec sa fille. L'enseignement étant obligatoire, la petite fille doit se rendre à l'école et elle craint que le fait d'apprendre à lire et à écrire la sépare de sa mère.

      Les sujets sur lesquels vous écrivez sont-ils toujours tirés de la vie de tous les jours ?
Oui, mais pas forcément de ce que j'ai vécu. Par exemple, je peux lire un article dans un journal et ressentir quelque chose de très fort. Cela me donne envie d'écrire sur ce sujet. Les sentiments viennent toujours avant les idées.

site complet : http://www.superluciole.com/voir/interview_benameur.htm

    

      

    
 

17 septembre 2007

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17 septembre 2007

réponse

Visuel_couleur__clair_

AUX ELEVES du collège Léonard de Vinci de Chassieu (69)

Une première série de questions à trouvé sa réponse lors d’une rencontre en classe. Le temps imparti ne suffisant pas, le dialogue a continué par mail. Les questions sont effacées parce que les réponses suffisent à les comprendre. Les lettres et numéros font référence au questionnaire, les italiques à la question posée.

A 2) nombre de personnes mobilisées

préparation du spectacle : 6 métiers, 5 personnes (parce que dans ce cas le créateur lumière est aussi décorateur)

-         1 comédienne

-         1 metteur en scène

-         1 costumière

-         1 créateur du son

-         1 créateur lumière

-         1 décorateur

* s’ajoutent 4 personnes pour les représentations à la création en novembre dernier ( ceci est assumé par le théâtre ou nous créons le spectacle) :

-         1 régisseur son / lumière

-         1 personnel de caisse

-         2 personnes à la communication

* s’ajoutent pour les représentations scolaires à la salle Garcin 2 hôtesses par représentation, soit 10 en tout, exigées par les services de sécurité municipaux.

3, 4, 5Non, l’auteur n’a pas participé. Cela arrive parfois, notamment quand il s’agit d’auteurs de théâtre. Nous nous sommes parlé au téléphone plusieurs fois, et nous nous sommes rencontrés pour parler du texte. Elle devait voir le spectacle mais elle est tombée malade au moment de la création ! Nous ne nous connaissions pas avant, mais depuis nous continuons à correspondre.

9, 10  C’est le premier spectacle que je fais avec un seul comédien. Je l’ai voulu parce qu’à mon avis tout se passe dans la tête d’une seule personne, l’auteur. Mais on pourrait tout à fait envisager une mise en scène avec plusieurs comédiens, dans une autre interprétation du texte.

Les façons de travailler ne sont pas tout à fait les mêmes avec un seul comédien ou avec plusieurs : on peut répéter moins longtemps chaque jour… Mais, en revanche, on n’a à se faire comprendre que d’une personne !

12, 13 Tout dépend de ce que vous appelez décor : un décor n’est pas forcément réaliste, il peut se limiter à quelques éléments ( on peut jouer aussi sur un plateau entièrement nu)…

Nous avons comme éléments deux panneaux en fond, un bureau, un bac à sable.

Ils évoquent des éléments du texte, des couleurs, des souvenirs, en évitant de représenter de manière réaliste.

On n’en change pas parce que, pour moi, il s’agit de souvenirs qui affleurent en quelques minutes, comme dans un rêve : on a plein d’aventures, dans des tas de lieux… alors qu’ en réalité ça a duré quelques secondes, et qu’on n’a pas bougé.

15 Oui, on choisit toujours des textes qui nous touchent et nous intéressent par leur contenu, leur style, leur forme.

B 21  Pour moi, le bac à sable, comme les autres éléments, fait à la fois partie de l’univers d’école que l’on a au début, celui dans lequel le personnage se trouve avant de démarrer dans le souvenir… Le réel d’aujourd’hui…

Tous ces éléments annoncent ses souvenirs, et seront réutilisés.

Pour le bac à sable, il est successivement :

le panier où la mère se fait monter les courses lorsque la famille n’ose plus sortir…

le lieu de jeu de la narratrice et de son frère qui font des tentes d’indien…

le sable évoquera l’interdiction d’enterrer les morts…

Le sable qui s’écoule c’est aussi la durée : « combien de temps cela a-t-il duré ? »…

et aussi le jeu des gamines qui dessinent leur maison.

23 Les poupées, comme le bac à sable, sont là dès le début, dans l’univers scolaire « réel » de l’école.

Je les utilise ans la scène de la tromperie : dans cet épisode, J Benameur choisit de ne pas tout nous dire ( peut-être elle ne sait pas tout ?)… cela semble avoir été très douloureux pour elle enfant… C’est un peu comme un cauchemar. J’ai donc eu envie d’une certaine irréalité. Comme si on n’était même pas sûr que cela a existé….

25 La main sur la joue est toujours employée quand la narratrice  évoque sa mère, comme ceux qui évoquent les personnages dont ils parlent en les imitant un peu, en reprenant un geste, une attitude.

C’est chaque fois des moments où la mère réfléchit, contemple un objet, cherche à séduire…réfléchit, se prépare à… Sauf au moment où elle reçoit une gifle !

27, 28

Le personnage chante :

-         la chanson italienne que chantait sa mère, et qu’elle, elle, l’enfant, ne comprenait pas bien ;

-         elle essaie de fredonner la berceuse arabe de son père, sans être capable de prononcer les mots ;

-         elle rappelle le fredonnement de la mère qui les réveille tous les matins.

Elle s’accroupit à des moments où elle veut se protéger, un peu « en fœtus »…

Mais la position assise sur les talons est aussi une position du Maghreb dont elle vient, et qui est la patrie de son père.

Aujourd’hui, au théâtre, il est fréquent qu’on fasse appel à plusieurs moyens d’expression : danse, chant, vidéo, musique…

32, 33  L’actrice ne remet pas la perruqueEn partie pour des raisons dramaturgiques : elle l’enlève à vu, c’est un geste très affirmé. Je n’avais pas envie qu’elle la remette « en cachette ». Or le geste de mettre une perruque à vu n’est pas très beau, et on risque de la mettre mal !

Et je n’avais pas envie non plus d’une image aussi attendue.

Alors j’ai choisi de signifier autrement le retour à la situation de départ, la fin du souvenir : on entend à nouveau la radio, il est 5 minutes plus tard qu’au début, et on entend les enfants de l’école.

34 La lumière n’est pas forcément fonction de l’humeur du personnage.

Elle crée des images, des décors, des climats ( par exemple au moment du suicide d’une détenue)

Elle peut quasiment sculpter un décor virtuel sur un plateau vide.

36 La comédienne va au mur du fond : quand elle évoque le port, et ses murs. Aussi quand elle évoque l’appartement « pas terrible » où l’amène son père.

Elle se tourne aussi quand elle boude, quand elle résiste, quand elle ne veut pas voir…

Cela peut aboutir à être de dos par rapport au spectateur. Mais comme c’est un personnage qui se parle à lui-même, il n’a pas de raison particulière d’être toujours face au public.

IIIA 44  elle joue toujours la même personne, elle évoque les autres ( père, mère, militaires etc..) en parlant d’eux.

45 Au théâtre, les comédiens n’ont pas forcément l’aspect du rôle : un vieux peut jouer un enfant, un Noir un Blanc, un homme un femme.

Mais dans notre pièce, justement, l’actrice a l’âge de J Benameur lorsqu’elle choisit de se rappeler son enfance. C’est bien une adulte qui raconte son enfance.

J’ai souhaité avoir une seule comédienne comme il y a une seule voix dans le livre : récit de vie, autobiographie, jeu de la mémoire.( voir plus haut)

II B 42 « réciter les paroles fortement »(ou « projeter » dans notre langage théâtral) demande effectivement une bonne gestion de la voix : la voix part du ventre et non de la gorge.

43  Jouer seule c’est toujours un peu un défi, une performance. On est continuellement sous le regard des spectateurs donc aucun relâchement d’intention n’est possible. En même temps dans une pièce à plusieurs, un comédien doit toujours rester dans son personnage.

Jouer seule c’est trouver en soi toute l’énergie, le bon rythme du jeu. A plusieurs si l’un des comédiens n’est plus dans la bonne énergie(trop lent ou trop rapide, trop pathétique….) le jeu de son ou ses partenaires peut influer et remettre « dans les rails », comme nous avons l’habitude de dire…

17 septembre 2007

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17 septembre 2007

le spectacle

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Algérie janvier 1958, France décembre 1958

de Jeanne Benameur (Denoël)

mise en scène Claude Défard

avec Raymonde Palcy 

création lumière Jord Le Dortz   

univers sonore Eric Dupré                                                   

avec l’aide du FASILD et de la DRAC Rhône-Alpes

créé à lyon, Espace 44, en novembre 2006,

repris pour les collèges et lycée salle Garcin à Lyon avec l'aide de la Ville de Lyon en janvier 2007 et février 2008 :

1958, guerre d’Algérie… Un père, une mère et quatre enfants noués par le silence. D’abord là-bas dans une ville des Aurès… puis en France, sur la côte atlantique. Le père est arabe, et directeur de prison, la mère une belle Italienne aux yeux bleus : donc en Algérie des « à moitié », des « demis », ni Français, ni Arabes, ni Pieds-Noirs ; en France des exilés qui ne trouveront pas leur place et ne sauront pas « vivre comme les autres ».

Et voici que la cadette rompt le mutisme familial. Elle raconte. Une parole pour apprendre à exister et pour se confronter aux mensonges : ceux des parents, des sœurs et de tous les adultes qu’elle côtoie…ses propres mensonges aussi parfois. Cette voix sans racine et sans appartenance éclaire la guerre et l’exil d’une lumière singulière.

L’AUTEUR  -   Jeanne Benameur

Jeanne Benameur écrit tantôt pour les adultes, tantôt pour la jeunesse. Citons quelques titres :
Les Reliques, Denoël - Les Demeurées, Denoël -  Les Mains libres, Denoël - Une heure, une vie, Thierry Magnier  - Comme on respire, Thierry Magnier - La Boutique jaune, Thierry Magnier - Ça t'apprendra à vivre, Denoël – Un jour mes princes sont venus, Denoël - Si même les arbres meurent., Thierry Magnier -   Marthe et Marie, L'Entretoise - Quitte ta mère, Thierry Magnier ..

Cette création s’inscrit pour LA COMPAGNIE La Poursuite dans deux des axes du travail théâtral mené depuis quatorze ans : les paroles de la diaspora africaine ; le théâtre-récit-de-vieRappelons à ce propos quelques créations : « Petite Négresse de l’île Saint-Pierre », « Demain il fera beau journal d’une adolescente 1940 », « Paroles d’esclaves », « La Parole de nuit », « Le Sas », « Jazz », « C’est pas pétite affaire », « Hilda »…

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